LA RELIGION , TRADITION BALINAIS ET CÉRÉMONIE

guide balinais

LA RELIGION BALINAIS

L'hindouisme balinais, souvent appelé Agama Hindu Dharma, est une forme particulière et vibrante d'hindouisme pratiquée sur l'île indonésienne de Bali. Enraciné dans des traditions anciennes, il a évolué au fil des siècles pour intégrer des éléments de la culture locale, créant ainsi une tapisserie spirituelle unique et fascinante.

À la base, l'hindouisme balinais vénère un panthéon de divinités de la tradition hindoue, dont Brahma, Vishnu, Shiva et Devi. Il se distingue toutefois par sa fusion avec les croyances et pratiques animismes balinaises. Les hindous balinais croient au concept de "Tri Hita Karana", qui met l'accent sur l'harmonie entre les hommes, la nature et le divin.

Des temples, appelés "Pura", sont disséminés sur l'île, chaque village possédant son propre temple sacré. Le plus grand d'entre eux, le Pura Besakih, se dresse majestueusement sur les pentes du mont Agung et est considéré comme le "temple-mère" de Bali. Vous trouverez également des temples familiaux dans chaque maison traditionnelle.

L'hindouisme balinais est profondément ancré dans la vie quotidienne. Les offrandes, ou "canang sari", sont méticuleusement fabriquées et déposées chaque jour devant les maisons, les magasins et les temples. Ces offrandes symbolisent la gratitude et le respect envers les forces visibles et invisibles du monde.

L'un des aspects les plus enchanteurs de l'hindouisme balinais est le dynamisme de ses festivals et de ses rituels. L'île s'anime de processions colorées, de danses traditionnelles et de musique lors de festivals tels que Galungan et Nyepi, le jour du silence. Nyepi, en particulier, est un jour où toute l'île observe le silence et l'introspection, créant ainsi une profonde expérience spirituelle.

La riche mosaïque de rituels, de cérémonies et de formes d'art de l'hindouisme balinais, comme la danse complexe du Barong, a non seulement préservé les traditions anciennes, mais a également fait de Bali une destination recherchée par les amateurs de spiritualité et les passionnés de culture.

Par essence, l'hindouisme balinais témoigne de la capacité de l'île à associer harmonieusement spiritualité et culture. C'est un voyage captivant dans un monde où tradition et dévotion coexistent, offrant un aperçu d'une forme unique d'hindouisme qui est à la fois enchanteresse et enrichissante sur le plan spirituel.

CERTAINS REGLES À BALI et Indonésie

Un petit topo utile sur les règles de savoir vivre en Indonésie...si on veut partager des moments de vie quotidienne avec nos hôtes, voici quelques réflexions importantes :

En Indonésie, partout subsistent de nombreuses croyances et tabous dans la vie quotidienne, car quelle que soient leurs convictions religieuses, persistent le contact avec le monde invisible, les esprits, le mysticisme (perso je suis contre l'appellation péjorative de "superstitions", en fait tout a une explication), et aussi une philosophie de vie basée sur l'harmonie avec l'environnement. La plupart des maisons sont construites en se basant sur les dimensions du corps du propriétaire, non seulement a Bali, mais même pour les maisons sur pilotis de Sumbawa ou Sulawesi, afin de garantir le bonheur et la santé dans le foyer.

A Bali par exemple mais aussi dans les autres îles, quelques règles de savoir-vivre et de respect des coutumes a respecter :
- il est irrespectueux de s'asseoir plus haut qu'une personne âgée ou respectée (et a Bali, une personne de caste supérieure). Donc si les gens sont assis par terre et offrent un siège, il vaut mieux s'asseoir par terre même si ce n'est pas confortable pour nous Occidentaux...A Bali cela vaut particulièrement pour les fidèles et surtout les prêtres des temples (évidemment ne pas déranger la cérémonie en passant devant les gens...).
- dans les habitations a Bali, le nord (tout du moins la direction des montagnes, car au nord de Bali ca s'inverse...) est sacrée, Donc on dort toujours la TÊTE AU NORD. Ceci est respecté dans toutes les maisons quand on emménage....Le sud est au contraire la direction de la mer et des mauvais esprits qui la peuplent. Dormir au sud, c'est faire comme les morts.
- C'est la même chose dans les maisons Toraja, il y a la direction du soleil pour les vivants, et la direction inverse est pour les morts.

- il faut respecter l'harmonie également verticalement et ne pas inverser : la tête, le corps, les pieds. Donc par exemple quand on sèche son linge, on doit mettre les vêtements du haut du corps en haut du séchoir, et les sous-vêtements et pantalons en bas (ce qui parait d'ailleurs évident même pour des questions esthétiques ! ) et en tout cas pas à la hauteur de ou devant les sanctuaires.

- de même il faut  faire attention où on met les pieds, Par exemple ne pas s'allonger les pieds dans la direction des sanctuaires et temples d'une maison, notamment pour prendre un bain de soleil dans son jardin ! Se mettre dans l'autre sens.

- Lors d'un évènement religieux ou d'une ceremonie quelle qu'elle soit, il convient de respecter le code vestimentaire local. A Bali, le port d’un sarong et d’une écharpe autour de la taille est obligatoire, c’est la tenue vestimentaire minimum pour être autorisé à pénétrer dans les temples. Dans certains cas, seuls sont autorisés à entrer les personnes en costume religieux réglementaire blanc et jaune. Pour une cérémonie familiale, il est apprécié d’être en costume local : à Bali, foncé si cérémonie funéraire, et de couleur pour un mariage ou un baptême. Ainsi pour assister à une cérémonie funéraire au Pays TORAJA, il est conseillé d’être habillé de NOIR uniquement, donc à prévoir....De même chez les BADUY de Java-ouest ou les KAJANG de Sulawesi Sud, qui refusent la modernité. A Java pour visiter les nécropoles royales d'Imogiri et Senopati près de Jogjakarta, il est impératif de s'habiller en costume javanais traditionnel (prêtés a l’entrée) : ce n'est pas un déguisement, loin de là, mais une forme de respect. On y va pieds nus évidemment.

- Les femmes ne doivent pas entrer dans les temples ou les mosquées pendant leurs règles, car considérées comme impures. C'est écrit a l’entrée de tous les temples balinais. Enfreindre cette interdiction à leur insu ne vous exposera à rien, mais selon les Balinais, cela souille le temple et expose à de nombreux malheurs, d’où les cérémonies de purification fréquentes au cas où (entre autres)....

- Vous verrez souvent les gens klaxonner aux carrefours, sur les ponts, ou devant les cimetières, ce n'est pas pour doubler quelqu'un mais pour conjurer les mauvais esprits qui pourraient traîner dans le coin....

De nombreuses pratiques sont à respecter ainsi : ne pas balayer après la tombée de la nuit (on chasse la fortune), ne pas se faire photographier à 3 (l'un des 3 sera victime d'un malheur), ne pas s'asseoir sur le seuil d'une maison pour manger ou lorsqu'on est enceinte (endroit dangereux où passent les esprits), prendre les enfants de leur berceau et les tenir dans les bras a la tombée du jour, et aussi les frotter d'ail ou d’échalote (moment critique ou les mauvais esprits font la sarabande...et ils n'aiment pas l'ail), ne pas recoudre un bouton sur soi (cause de maladie à cause des aiguilles....) 

Beaucoup d'autres encore. En espérant ne pas trop vous assommer...!

N’AVEZ-VOUS PAS HONTE DE LAISSER TRAÎNER TOUTES CES CROIX GAMMÉES  ?

Lors de vos excursion à Tanah Lot , à Besakih , ou en général à Bali , il vous arrive souvent  d’avoir l’impression d’être chez des naziz ….. Il y a des croix gammées partout !!! Toutefois, en y regardant de plus près , vous constatez bientôt que lesdites croix gammées balinaises, la plupart du temps horizontals et verticals, ne sont donc pas tout à fait semblables à l’emblème national-socialiste allemande. ‘’ Mais quand même ! ‘’ murmurez-vous en votre for intérieur ….
Ici, les croix gammées s’appellent “ swastika “. Le radical de ce mots Sanskrit est en fait “ swasti “ qui signifie  “ bien-etre “ . Ainsi , la salutation balinaise traditionelle est-elle “ om swastyastu ! “ le sens de la terminaison  “ astu “ est proche de celui de l’interjection “ plaise au ciel “ . Cette salutation signifie ainsi : “ Plaise du ciel de vous accorder le bien-etre ! “. Dans la pensee balinaise traditionnelle , le swastika est un développement de la croix simple , qui est symbole de protection.
Un exemple parmi cent , une partie de l’offrande “ canang sari “, que les femmes balinaise renouvellent tous les matins et qui porte le nom d’urassari. Elle presente la forme d’une croix en feuilles de palmier don’t les extrémités sont décorées de façon à évoquer “ un swastika “.
À Bali , on rencontre en fait deux types de swastika. La plus répandue est orientée  à droite  et symbolise prospérité et pouvoir . Mais dans les temple bouddhistes elle est orientée à gauche , ce qui est , cette fois , un symbole d’effection


UN CURIEUX SYSTÈME DE PRÉNOMS

À Bali, il y a quatre prénoms : Wayan, Madé, Nyoman et Ketut.

Le premier enfant porte le prénom Wayan . L’origine de ce mot est Wayahan qui signifie « l’aîné » ; le deuxième enfant se prénomme  Madé qui signifie « moyen » ; le troisième , Nyoman , ce qui veut dire « le petit » ( le derniere ) . La tradition indique qu’à date ancienne , les parents ne voulaient pas avoir plus de trios enfants . La signification de ces prénoms manifeste qu’il en était vraiment ainsi . Cependant, ils parvenaient rarement à s’arrêter à ce troisième enfant. Il en venait finalement un quatrième  … Ils lui donnaient alors le prénom Ketut « la fin ». La forme de ce prénom est tres proche du mot Kitut , qui designe la dernière minuscule petite banana qui pousse à l’extrémité d’un régime. Mais, ils ne parvenaient tojours pas à s’arrêter . Et les naissances  s’ajoutaient aux naissances …..

À partir du cinquième enfant, on reprend alors la série des prénoms précédents, selon le même ordre, Wayan, Madé  etc. Pour les enfants de cette seconde série , on ajoute souvent au prénom lui-même , le mot Balik  , don’t le sens est « repris » , par exemple Wayan Balik  pour le cinquième . Précisons que pour les trois premiers prénoms; il y a plusieurs synonymes ; pour Wayan, Putu et Gedé ; pour Madé , Kadék et Nengah ; pour Nyoman , Komang

Pendant la « période Suharto » le gouvernement indonésien instaura une politique de contrôle des naissances , invitant les couples parentaux à se limiter à deux enfants ou , tout au plus , trios . À Bali , nos jours, cette condigne gouvernementale est assez généralement suivie. Cela signifie qu’il y aura de plus en plus de Wayan et de Madé, quelques Nyoman ou Komang. Mais Presque plus de Ketut.

Comment peut-on alors différencier les prénoms des garçon de ceux des filles ? Dans les circonstances  officielles , on place devant les prénoms une particule classificatoire , I pour les garçons et Ni pour les filles. En second lieu , tout enfant reçoit de ses parents une deuxiéme appellation qui a pour function d’identifier l’enfant d’une facon similaire au patronyme occidental. Dans la majorité des cas, se deuxiéme nom se termine par la voyelle a pour les garcons, et i pour les filles. Un garçon s’appellera par exemple Dharma , mais une fille Dharmi .

 
POURQUOI DONC LES ANNIVERSAIRES SE FETENT-ILS TOUS LES SEPT MOIS ?
À la différence de ce qui se passe dans le calendrier grégorien, les années du calendrier wuku ne se comptent pas . Les Balinais qui ne pratiquent que le calendrier pawukon ne peuvent donc pas savoir leur âge, pas plus que celui des membres de leur famille . Si vous posez la question à un Balinais ou à une Balinaise né ( e ) avant l’instauration de l’état civil par la République indonésienne, ils réprondront qu’ils ont approximativement 50 – 60 ans …… ce qui signifie qu’ils ne le savent pas ….. Mes parents se rappellent le jour de mon anniversaire dans le calendrier wuku , mais ils ignorent mon âge . Tel est le paradoxe de la temporalité balinaise !

Les nouvelles génération pratiquent le calendrier grégorien pour l’état civil et les relation internationales, mais continuent de suivre le calendrier wuku pour connaître les jour favorables ou défavorables à certaines cérémonies et à de nombreuses  activités de la vie quotidienne.

Comme je pratique les deux calendriers, je connais les dates de naissance de mes enfants. L’aîné est né le 14 novembre 2001 et sa soeur le 17 aôut 2006. Mais leurs anniversaries sont fêtés selon le calendrier wuku , tous les mecredis wage merakih pour l’aîné et tous les jeudis umanis ugu pour le cadet …..soit une fois tous les sept mois, comme dans tous les autres cas . C’est pourquoi je m’amuse à protester lorsqu’à l’occasion des anniversaires européeans, on chante l’insupportable « happy birthday to you ! » C’est « happy birthdate » qu’il faudrait dire, fais-je remarquer sententieusement ….. et je demande alor à ceux don’t on féte l’anniversaire de vouloir bien me dire quel jour de la semaine ils sont nés ….. La plupart du temps, le silence seul répond.

LE LIMAGE DE DENTS

UNE COUTUME BARBARE  ?


C’est un rite au cours duquel le prête lime – plus légèrement de nos jours qu’auparavant – les dents antérieures du haut. Ce rite a pour function d’inviter les jeunes gens  à acquérir la maîtrise de leurs appétits de tous ordres, sensuels, de richesses, de pouvoir sur les autres, etc.
Ce rite s’applique , sans  exception, aux  garçons à l’époquede la mue de leur voix et aux filles au moment de leur première menstruation.
La cérémonie  se déroule dans le pavillon familial que l’on nomme  “ Balé Adat “. Ce pavillon est décoré de tissus  dont la couleur dominante est l’or , symbole de beauté.
Ce rite s’accompagne de numbreuses offrandes bariolées, qui  agrémentent l’endroit où se déroule la cérémonie. Un lit y est dressé , sur le quel s’étendent les jeunes gens  auxquels le rite est destiné.
Le rite est accompli par un officiant, généralement de caste ‘’ Brahmana “ . Le limage s’opère sur les incisives  et les canines supérieures. À Bali , on croit que des canines très pointues sont un signe manifeste de mauvais  caractère , dont les six formes répertoriées sont : la colère , la jalousie, la paresse, l’avarice, l’orgueil et  l’égoїsme. On me dit que cette liste  ressemble beaucoup à celle des péchés capitaux de la tradition catholique.

    

POLÈNG OU LA VIE EN BLANC ET NOIR


Pourquoi habille-t-on les statues avec des tissus à carreaux noirs et blancs ?

En balinais, ces tissus à carreaux  noirs et blancs s’appellent “ polèng “, ils symbolisent “rwa binéda “ , expression par laquelle les Balinais désignent les binarités fondamentales de l’univers : le jour et la nuit, le masculin et le féminin, le sud et le nord, l’homme  et la famme, et la plus importante de toutes, le bien et le mal , qui ne vont hélas jamais l’un sans l’autre.

Rwa binéda est vraisemblablement  une interprétation balinais de la célèbre opposition chinoise du Yin et du Yang.



POURQUOI CES GRAINS DE RIZ COLLÉS SUR LE FRONT

Lorsqu’on visite un temple peu après que la prière rituelle se soit achevée, il arrive que l’on aperçoive des Balinaises et des Balinais en habits de cérémonie avec quelques grains de riz collés au milieu du front.
Ces grains de riz, bija, symbolisent la bénédiction de Sang Hyang Widhi, le dieu suprême de l’hindouisme balinais.
À la fin de la prière, les officiants passent devant chaque fidèle pour l’asperger d’eau consacrée et lui donner des grains de riz humides pour qu’il s’en colle alors sur le front, entre les deux sourcils, sur la base du cou et pour finir, qu’il en mange un peu, tout en récitant les mantra sanskrits de louange et de remerciement envers la divinité pour ses bienfaits :
                Om criyam bhawantu
                Om sukam bhawantu
                Om purnam bhawantu, om ksama sampurna ya namah swaha


LA FÉTE DE SARASWATI(JOUR DE LA CONNASSANCE)

Représentation de Saraswati, déesse de la connaissance

 Alors que les anciennes traditions considéraient le cicak comme un symbole de la déesse, alors que les Balinais ont commencé à se définir comme hindous au milieu du siècle dernier (en même temps que l'éducation moderne était adoptée), ils ont adopté la symbolisation indienne hindoue de Saraswati, laquelle  trouve aujourd'hui dans de nombreux balinais la représentation de la déesse.

 Saraswati est ainsi symbolisée par une belle femme à quatre mains, chevauchant un cygne blanc parmi des nénuphars.  
Ses mains tiennent un lontar, le manuscrit en feuille de palmier ;  une chaîne, le symbole de la connaissance comme quelque chose qui ne finit jamais ;  et un instrument de musique, le symbole de la science en tant que quelque chose qui se développe à travers la croissance de la culture.  
Pendant la Journée de Saraswati, les écoles et les instituts d'éducation à travers l'île seront inondés d'étudiants tous vêtus de leurs plus beaux atours pour une session de prière commune.  
Les livres de ressources sont empilés et bénis avec des offrandes de fruits, de fleurs et une pincée d'eau bénite.  
Les étudiants profitent de cette occasion pour prier pour être guidés dans leurs études futures et mener une vie harmonieuse qui adhère aux directives de base de l'hindouisme.

 Saraswati est bientôt suivi par Hari Pagerwesi, ou le jour de la clôture de fer.

Comprendre Hari Saraswati, la journée de la connaissance de Bali

 Les balinais-hindous ont une journée dédiée à la déesse de la connaissance, Saraswati.  
On dit qu'elle règne sur les livres, les manuscrits lontar et tous les objets de connaissance.  
Le jour de sa fête, tous ces objets ne peuvent pas être utilisés, car ils sont présentés avec des offrandes.  
Le rituel se fait dans sa maison privée pour ses propres livres, mais on visite aussi, avec des offrandes, tous les balian.usada (traditionnels 'médecins'), ou d'autres personnes de connaissance que l'on peut avoir consultées depuis le précédent Hari Saraswati (Jour de Saraswati) .

 Parmi les offrandes, on trouve généralement une effigie de riz de forme unique sous la forme de deux geckos (mâle et femelle).  
Le gecko, connu localement sous le nom de « cicak », est le symbole traditionnel de Saraswati : le gecko aurait une sensibilité spirituelle aux dimensions de Purusa et de Pradana.  
Mais aussi, le cicak écoute les secrets des gens, même dans leurs appartements privés.  
C'est donc tout savoir (mieux comparé à "une mouche sur le mur").

 Pourquoi le jour de la connaissance tombe-t-il ce jour-là ?  

C'est là que ça devient intéressant.  Saraswati, ou le jour de la connaissance, est le dernier jour du calendrier pawukon (également pewukon) de 210 jours, qui comprend 30 semaines (wuku) de 7 jours, et définit les jours de marché et les anniversaires de la plupart des temples.  
Hari Saraswati et les noms de toutes les semaines wuku individuelles sont liés à l'histoire balinaise de l'interdiction de l'inceste, l'histoire de Watugunung, l'Œdipe de Bali.

 Le mythe de Watugunung – Le symbolisme de Hari Saraswati

 Dans ce mythe connu de longue date, Watugunung, un ancien roi, commet un péché mortel : il fait l'amour sans le savoir avec sa propre mère.  
Cette action contre nature est découverte par les dieux qui, assez curieusement, au lieu de le tuer, font de Watugunung le protecteur du calendrier, et le maître de sa dernière (30e) semaine.  
Sa mère devient la protectrice de la première semaine, donc du début du cycle suivant.  
La semaine 1 du calendrier Pawukon, et oui ils sont tous nommés, est connue sous le nom de Sinta, d'après la mère ;  et la semaine 30 s'appelle Watugunung.  
Par souci de clarté, il s'agit de la même relation entre décembre d'une année et janvier de l'année suivante.

 C'est un symbolisme efficace, car qu'est-ce qui sépare donc les "cycles", c'est-à-dire le fils et la mère incestueux ?  
Cette séparation est Connaissance / Conscience, c'est-à-dire le Jour de Saraswati, le dernier jour du calendrier.

 Saraswati incarne la conscience du temps à travers l'organisation du calendrier ;  elle incarne aussi la prise de conscience de la nécessité d'interdire les relations incestueuses — c'est à la base de la civilisation !  
La notion de temps et la nécessité de réguler la vie sociale par la religion et le calendrier naissent donc à la fois du même mythe balinais.

 Revenant à la comparaison avec l'équivalent grec de Waugung, qui était également soumis à une relation contre nature similaire, Œdipe s'aveugle à la place et parcourt le monde en maudissant les dieux.

 Les complexités du calendrier Pawukon

 La  wuku semaine de sept jours n'est pas le seul cycle interne du Pawukon .  
Le système  Pawukon  consiste en fait en un calcul de dix types de cycles différents, appelés wara, du "cycle d'un jour" (ekawara ) au "cycle de dix jours" (dasawara ).  
Chaque "jour" de chaque cycle wara a son nom et sa valeur, définis par son positionnement sur la rose cosmique des vents ou pangider-ider.  
En pratique, les cycles wara qui sont les plus importants à des fins rituelles sont le cycle de trois jours (triwara), le cycle de cinq jours (pancawara ) et le cycle de sept jours (saptawara ).

 La façon dont les jours de ces différents waras s'additionnent définit la qualité pure ou impure du "jour" en question.  
Dans ce calcul complexe, les croisements avec le jour Kliwon du cycle de cinq jours, sont les plus importants.  
À la traversée du Kliwon à trois jours – mardi, mercredi et  samedi –  de  l'heptomade,   correspondent les principaux jours fériés du calendrier :  Buda-Kliwon  (mercredi-Kliwon) ;  Anggarakasih (mardi-Kliwon) et Tumpek (samedi-Kliwon).  
Tous ces trois fêtes se reproduisent tous les 35 jours, et donc six fois une  « année » Pewukon de 210 jours, correspondant à leur croisement avec la semaine de six jours.  
Le passage du jour Kliwon de la semaine de cinq jours avec le jour Kajeng de la semaine de trois jours, qui se produit tous les quinze jours, est également très important dans le rituel.  
Kajeng-Kliwon est le jour où l'on fait des offrandes aux forces démoniaques.





 Célébration de la fete Pagerwesi. 

Pagerwesi est le jour où les Balinais renforcent leurs esprits et leurs âmes contre les forces du mal. Pagerwesi est aussi appelé "rerainan gumi" par les Balinais et signifie des vacances pour tous, de tous les horizons - des familles de prêtres aux familles communes.

Les Balinais célèbrent la cérémonie du pagerwesi tous les six mois, conformément au calendrier balinais du pawukon. La célébration a généralement lieu trois jours après Saraswati. Pagerwesi dérive des deux mots balinais pager et wesi, qui signifie clôture et fer. La barrière de fer est un symbole de forte protection de soi et, sur la pagerwesi, les Balinais se concentrent sur la construction d’une solide fortification personnelle afin d’empêcher le mal de pénétrer leur esprit, leurs paroles et leurs actes, et d’éviter de nuire à leur environnement.

Le dieu qui est vénéré sur Pagerwesi est Sanghyang Paramesti Guru ou Dieu Siva - qui est responsable de l'élimination de toutes les entités mauvaises et pervers du monde. Aussi connu comme enseignant ou gourou de l'univers, Sanghyang Paramesti Guru, guide et enseigne également aux gens comment bien vivre leur vie, sans céder aux mauvais comportements et aux mauvais désirs.

Dans de nombreuses régions de Bali, Pagerwesi est considérée comme une fête très importante célébrée de la même manière que le Galungan Day et qui comprend des érections de penjors (de grands poteaux de bambou décorés). Les Balinais expriment leur gratitude envers Sanghyang Paramesti Guru en faisant des offrandes, en priant dans leurs maisons et en visitant des temples. Le pagerwesi est différent de nombreuses autres cérémonies balinaises car il se déroule au milieu de la nuit.

   TUMPEK UDUH ,CEREMONIE POUR LE NATURE

Tumpek Uduh : une cérémonie hindoue balinaise traditionnelle en l'honneur des plantes

 L'hindouisme à Bali a de nombreuses cérémonies religieuses organisées tout au long de l'année, non seulement des cérémonies et des « yadnya » (offrandes sacrées) honorant Dieu, mais aussi aux saints enseignants, à l'humanité, aux animaux et aux plantes.  
La cérémonie spéciale pour honorer les plantes est connue sous le nom de Tumpek Uduh, un rituel qui tombe sur Saniscara Kliwon Wariga, un jour où Dieu a donné la grâce à l'humanité dans le monde.

 Tumpek Uduh, également connu sous le nom de Tumpek Wariga, Tumpek Bubuh ou Tumpek Pengatag, est célébré tous les 6 mois le Saniscara (samedi) Kliwon, Wuku Wariga, exactement 25 jours avant le jour de Galungan.  
La raison pour laquelle on l'appelle aussi Tumpek Bubuh est que ce jour-là, les Balinais servent du 'bubur sumsum' (farine de riz avec bouillie de lait de coco) à base de farine, alors qu'il s'appelle aussi Tumpek Pengatag car le culte cérémonial des plantes s'accompagne de  la procession 'ngatag', 'menggetuk-getuk' ou tapotement des tiges des plantes qui sont cérémonieusement bénies.

 Le culte de Tumpek Uduh est une offrande à la manifestation de Dieu en tant que Dewa Sangkara (Sanghyang Sangkara), le Dieu des plantes.  
Cette occasion capitale rappelle aux humains l'importance des plantes et de la nature dans un spectre plus large afin qu'elles deviennent harmonieuses dans nos vies.  
Tumpek Uduh est une manifestation de la philosophie hindoue balinaise du Tri Hita Karana, les trois causes du bien-être, à savoir l'harmonie avec Dieu, l'harmonie entre les gens et l'harmonie avec la nature et l'environnement, c'est pourquoi le jour du Tumpuk Uduh,  les hindous balinais ne sont pas autorisés à abattre des arbres, même de leur propre chef, et s'abstiennent de cueillir des fruits, des fleurs et des feuilles.

 Le but principal du rituel Tumpek Uduh est de fournir une réflexion personnelle à la communauté afin que l'environnement naturel soit préservé car nous, les humains, ne pouvons pas vivre sans lui.  
C'est un fait connu que l'univers détient de nombreux pouvoirs cachés qui peuvent être utilisés pour nos besoins fondamentaux, tels que les atouts des arbres tropicaux et des nombreuses plantes qui nous entourent.  
Lorsque cela est utilisé de manière appropriée, cela aura un impact positif sur nos vies et rendra nos vies plus prospères.  
Cependant, lorsque nous l'utilisons de manière inappropriée, cela s'avérera préjudiciable et nuira à nos vies.

 Des plantes bien conservées et le maintien de leur existence correctement auront des impacts positifs sur l'humanité qui affectent non seulement l'environnement environnant mais aussi d'un point de vue économique.  
Nous pouvons tous voir des touristes affluer vers des destinations naturelles bien entretenues et découvrir leur beauté étonnante, notamment Tegalalang et Jatiluwih, qui sont des attractions touristiques qui contribuent à maintenir les revenus économiques de ses résidents locaux.

 De plus, les gens doivent toujours se rappeler de rester reconnaissants pour les bienfaits de la nature, c'est pourquoi les hindous balinais font des offrandes et montrent de la gratitude envers les plantes le jour de Tumpek Unduh et se souviennent de l'importance des plantes qui nous entourent et sont obligés d'en prendre soin correctement.  afin que la nature ne soit pas endommagée et ne provoque pas de catastrophe.

 Si nous regardons à quel point la nature est incroyable et comment elle a été parfaitement créée par le Tout-Puissant pour répondre à divers types de besoins humains fondamentaux, il nous appartient d'explorer et de découvrir l'abondance de ressources qui se trouve juste devant nos yeux et de la transformer en  biens utiles.  
Lorsque nous sommes malades, il existe de nombreuses formes de plantes aux propriétés médicinales qui peuvent être utilisées comme phytothérapie.  
Si vous êtes un touriste en tournée vers les destinations agro-touristiques ou les rizières de Bali, vous verrez que de nombreux agriculteurs organisent des processions de « yadnya » (offrandes sacrées).

 Les humains sont en effet dépendants de l'univers, c'est pourquoi les hindous balinais apprécient et respectent hautement l'univers et tout ce qu'il offre.  
Par conséquent, dans les croyances religieuses des hindous, commémorer Tumpek Uduh est un hommage à l'univers, qui a fourni de la nourriture pour la consommation humaine.

 La signification et l'essence les plus importantes de la célébration de Tumpek Uduh est une profonde gratitude pour l'abondante richesse naturelle.  
Tous les cultes et louanges chantés par les prêtres, «pemangku» ou chefs de cérémonie sont pleins de l'essence de la gratitude envers la nature.

 Brian Sjarief

https://www.nowbali.co.id/tumpek-uduh-balinese-hindu-ceremony-honouring-plants/

Les étapes de ceremonies avant Le Grand cérémonie de Galungan et Kuningan

Les fêtes semestrielles de GALUNGAN et KUNINGAN approchent a Bali. C’est une « période sainte » qui commence 6 jours(jeudi) avant Galungan avec les cérémonies de SUGIHAN JAWA et lendemain SUGIHAN BALI, Mardi , ce sera PANAMPAHAN GALUNGAN, mercredi , GALUNGAN, et Jeudi  , MANIS GALUNGAN. Cette période où les Dieux descendent sur terre durera jusqu’au samedi (10 jours apres Galungan), la fête de KUNINGAN.

La fête de GALUNGAN tombe en fait le mercredi de la douzième semaine du calendrier rituel balinais. Ce jour est destiné à célébrer la victoire de la Foi, et à remercier les divinités pour les bienfaits accordes à l’humanité.
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SUGIHAN vient du mot « Sugi»  qui veut dire laver, purifier. Certains Balinais font des offrandes le premier jour, d’autres le deuxième par tradition familiale. Pourquoi mentionne-t-on Java et Bali ??? Certains disent que les Balinais dont les ancêtres sont venus du royaume javanais de Mojopahit au XVIe siècle, souvent les gens de caste, célèbrent SUGIHAN JAWA, tandis que les Balinais de souche célèbrent SUGIHAN BALI. Mais cela semble inexact. Ma famille balinaise, descendante du clan autochtone PASEK, par exemple, fait des offrandes aujourd’hui pour SUGIHAN JAWA. Dautres disent que les Balinais d’origine honorent ainsi le souvenir des anciens arrivants…? et inversement. 
Ici semblerait-il, JAWA = JABA, qui veut dire « extérieur, dehors » et non une reference a l’ile de Java... Cela signifierait donc qu’on purifie l’environnement autour de nous, la Nature, mais aussi les temples et les objets de culte.
 
LES GRANDES FESTIVÉS DE GALUNGAN ET KUNINGAN

Galungan est une fête commémorative de la victoire du bien sûr le mal. Le rôle du bien est tenu par le dieu Indra et celui du mal par le roi mythique de Bali, Mayadénawa. Selon la légende, le roi Mayadénawa, qui tenait Bali sous sa coupe, était un horrible athée. Il avait interdit d’honorer les dieux et les ancêtres. Les Balinais étaient révulsés par cette interdiction, mais ils ne pouvaient rien faire, parce que Mayadénawa était presque immortel . Il était également d’une grande cruauté. Personne ne s’aventurait donc à le contrarier …..
Pour débarrasser la population de cette calamité, le dieu Indra se résolute alors à descendre du paradis avec ses soldat pour attaquer Mayadénawa. La guerre dura quelques jours, jusqu’à ce que le dieu Indra  parvienne à occire  Mayadénawa. Heureux de cette défaite et  de cette mort, les Balinaise furent à nouveau libres d’adorer les dieux et d’honorer les ancêtres , bref, de praqtiquer  leur  religion hindoue.
Selon le calendrier balinais wuku, Galungan se commémore tous les deux cent dix jours, chaque buda kliwon dungulan, le mercredi de la onzième semaine.  Galungan est un jour faste. Les dieux ainsi que les ancêtre descendent du paradis pour assister à la fête sur I’île et prendre place dans les temples villageois comme les temples  familiaux sont décorés avec des tentures ,  des parasols, des drapeaux, et bien sûr  des offrandes.
Les bords des routes et des chemins sont décorés de long et hauts bambous , que l’on appelle penyor. Ils sont plantés verticalement devant l’entrée de chaque habitation . Balinais et Balinaises sont en habits de fête et se redent aux divers temples pour y apporter  des offrandes et s’y recueillir.
Dix jours après Galungan, c’est Kuningan , nom du dernier jour de la présence des dieux et  des ancêtres sur l’île . Là encore , de nombreuses  offrandes sont prévues. À côté de chaque penyor est construit un petite autel, et les visiteurs étrangers demandent souvent ce que cela signifie.
Le penyor est une ornamentation cultuelle. Long bambou dont l’extrémité est naturellement  recourbée, décoré avec quelques fruits, des tubercules, du riz et suspendue à son extremité, un tressage en feuilles de cocotier qui s’appelle sampian, complété par une offrande. Le penyor est un umblème du volcan Agung. Il est également consideré comme un symbole de fertilité. Enfin, le petit autel qui lui est associé, représente le temple de Besakih.

 
SILENCE ! ON NE TOURNE PAS : NYEPI

Nyepi est le jour de l’an balinais. Ce jour ferie, de création relativement récente, n’appartient pas au cycle du pawukon. Il est fixé par le calendrier hindou, dont la durée est presque la même que celle du calendrier grégorien . La veille de Nyepi est donc le dernier jour de l’année précédente. Avant la tombée de la nuit, on assiste à une grande procession . Les jeunes filles et les enfants sont en tête et tiennent des flambeaux . Viennent ensuite les jeunes garçons qui portent sur leurs épaules des mannequins représentant chacun un démon, le plus laid et terrifiant qui se puisse imaginer . L’orchestre ambulant vient en dernier. C’est un rites d’exorcisme. La procession fait le tour du village afin d’en chasser les mauvais  esprits pour que , le lendemain , ils ne se manifestent surtout pas. Ce lendemain , Nyepi, ainsi que son nom l’indique , est un jour consacré au silence, au jeûne et à la meditation , et cela , depuis le lever du soleil jusqu’au lendemain matin.



Tous ceux qui sont sur l’île doivent y observer quatre interdits :



1.     Mati geni ( ne pas allumer de feu , ne pas allumer l’électricité ni même provoquer la moindre étincelle )



2.     Mati karya ( s’abstenir de toute activité)



3.     Mati lelungan ( s’abstenir de tout trajet )



4.     Mati lelanguan ( s’abstenir de tout désir )



Le jour de Nyepi est le seul jour de l’année oû les enfants , non loin de chez eux, occupant les rues et désertes. Le lendemain de Nyepi s’appelle Ngembak Geni , cela veut dire qu’on rompt le jeune , que l’on peut reprendre les activites de la vie quotidienne . Il y a soixante dix-huit ans de decalage entre le calendrier hindou çaka et le calendrier grégorien. L’année 2012 correspond donc à l’année 1933 du calendrier  çaka  , ce dernier ayant été institute soixante  dix-huit ans après le calendrier  grégorien.



L’ordre des mois l’année du calendrier çaka est le suivant :

Kadasa ( dixième ) , Jayésta ( onzième ) , Sada ( douzième ) , Kasa ( premier ) , Karo ( deuxième ) Ketiga ( troisième ) , Kapat ( quatrième ) , Kalima ( cinquième ) , Kaenem ( sixième ) , Kapitu ( septième ) , Kaulu ( huitième ) , Kasanga ( neuvième ).



Ce systèm ne semble pas logique car on commence l’année au deuxième mois à Bali . Mais comparez ce calendrier avec le grégorien ! Dans ce dernier , l’année commençait en mars et se terminait en février , actualement elle commence en janvier et se termine en décembre . En réalité , décembre est construit sur le radical « dix » et veut dire le dixième mois . Remarquez le nom des mois précédents ! Novembre vient du mot « neuf » ( neuvième mois ), octobre « d’octave » ( huitième mois ) , septembre de « sept » (septième mois ) ……

 
ORGANISATION DE LA « MAISON » BALINAISE

L’habitation balinaise traditionnelle est construite sur un terrain relativement spacieux, entouré de murs. Souvent, en retait, juste derriere l’entrée, un muret empêche d’apercevoir ce qui se passe à l’entérieur de la cour.
À  l’entérieur de celle-ci, quatre pavillons principaux sont construits aux points cardinaux. Le pavillon de l’ouest s’appelle bale dauh . Il sert uniquement de chambre à coucher. Il peut être ouvert ou fermé . En face, c’est donc le pavillon de l’est , balé dangin , également nommé balé adat . Celui-ci doit être ouvert , car c’est là que l’on procède aux rites de passage, anniversaire, limage de dents, marriage et autres. En dehors de périodes de cérémonie , Il est possible d’y dormir.
Le pavillon le plus important est celui qui se trouve dans la direction des volcans. Il s’appelle balé daja . On y garde les objets précieux. Enfin, le quatrième pavillon est la cuisine , paon. À côté de la cuisine se trouve le grenier à riz , construit en hauter sur des piliers de bois.
Pour une grande famille, les quatre pavillons ne suffisent pas. Il est tout à fait possible de construire des pavillon supplémentaires, lesquels ne font alors pas partie de cette organisation.
L’habitation balinaise se compose en fait de trois parties. Il y a d’abord  le domaine du sacré, qui se trouve du côté du volcan et de l’est. C’est l’emplacement du temple familial. La deuxième partie est cell de la vie profane  et ordinaire  des activités quotidiennes.
La troisième est censèe être impure . Elle est du côté de l’ouest. C’est là qu’on on élève le cochon et se trouvent les toilettes.
Une « maison » est  généralement habitée par  trois ou quatre générations, le père, chef de la famille, avec sa femme, ses enfant, ses parents, ses soeurs et ses frères encore célibataires ainsi que ses grand-parents .


BANJAR (LE VILLAGE COUTUMIÈRE)

Le deroulement de la communauté traditionnelle balinaise s'appuie aux systèmes sociaux très complexes qui attachent ses membres dans le principe de la solidarité très remarquable.

Un village coutumier ou Desa Adat en balinais est une entité autonome possedant ses propres reglements ou Awig-awig qui concernent aux membres de la communauté. Il peut être different d'un village à l'autre, plus ou moins sevère.

Un Desa Adat abrite souvent entre 300 à 500 familles, dirigé par un maire Bendesa Adat, qui doit prendre en charge pour organiser tous les évenements culturels dans le village; les cérémonies dans les temples, cremations, mariages ou meme regler les problèmes qui peuvent y arriver. Devenir un maire du village coutumier veut dire aussi que la personne doit être prêt de consacrer une bonne partie de son temps aux activités coutumières. Et sans rigoler, entre les cérémonies annuelles des temples et les fêtes hindouistes, ça ne laisse plus beaucoup de temps libre pour un maire. Neanmoins, cette responsabilité ne lui donne pas droit à la remuneration.

Cependant, personne ne peut empecher l'intrusion de la modernisation. Le changement est indispensable dans la vie.
Comme les peuples dans l'autre bout du monde, Bali fait partie du developpement de la technologie, nous nous deplaçons comme les autres... nous sommes obligés de nous adapter afin de survivre toujours.

Alors, on commence à modifier les reglements de la communauté pour pouvoir répondre aux besoins de la vie plus moderne. Les membres du village coutumier était concentrés dans la meme region parce que l'on était presque tous paysans. Maintenant l'education a tant changé la façon de vivre des gens. Au depart on est parti du village pour continuer l'école dans la ville voire dans les autres îles. Et une fois le diplôme obtenu, ce n'est plus la peine de retourner vivre au village car on n'aura pas vraiment l'occasion d'y appliquer ce qu'on a appris.
Certes, on continue à vivre ailleurs mais sans perdre l'appartenance à la communauté du village natal. Voila, c'est une partie des modifications qui marche beaucoup recemment vis-à-vis les changements de mode de vie. L'absence d'un membre à cause de la distance peut se remplacer avec l'argent. De toute façon les cérémonies coûtent toujours aux membres de la communauté. Mais la moindre presence dans une fête compte toujours pour garder le lien avec le village natal. Si nous ne sommes pas trop éloigné, on essaie normalement de s'arranger pour pouvoir participer un peu les rites. Ces evenements sont aussi l'occasion pour les parents de faire connaître leur village natal aux enfants qui sont nés dans la ville et de leur faire comprendre petit à petit notre appartenance à la communauté au village.

Ce phenomène de deplacement est de plus en plus frequent ces dernières années. Il y a de moins en moins de jeunes dans les villages, faute d'occasion, et en revanche les villes sont très peuplées. Donc la formule de modification du Desa Adat est obligé de s'adapter pourque tout puisse marcher ensemble.




LE SUBAK; le système d'irrigation balinais

Les rizières verdoyantes de Bali n'offrent pas seulement un paysage pittoresque, mais revêtent également une profonde signification culturelle dans le patrimoine de l'île, illustrée par le système agricole traditionnel connu sous le nom de Subak. Ces rizières en terrasses, qui tombent souvent en cascade sur le terrain vallonné de Bali, témoignent de la relation harmonieuse entre la nature et le peuple balinais.

Le Subak n'est pas seulement une méthode agricole, c'est un mode de vie pratiqué depuis plus de mille ans. Il repose sur le principe du "Tri Hita Karana", qui se traduit par "trois causes de bien-être" : l'harmonie avec Dieu, l'harmonie avec les autres humains et l'harmonie avec la nature. Cette philosophie guide tous les aspects de Subak et de la culture balinaise.

L'un des aspects remarquables de Subak est son système d'irrigation coopératif. Les champs sont gérés collectivement par les agriculteurs locaux, qui travaillent ensemble pour assurer une distribution équitable et efficace de l'eau. Ce système reflète les valeurs balinaises de responsabilité collective et d'harmonie avec la nature. Les temples de l'eau, qui font partie intégrante de Subak, jouent un rôle essentiel dans la gestion de l'eau et les cérémonies de bénédiction des divinités.

À Bali, la culture du riz n'est pas seulement une question de subsistance ; elle fait partie intégrante des rituels et des cérémonies religieuses. Des offrandes sont faites aux dieux avant la plantation et le riz joue un rôle central dans diverses célébrations religieuses. La cérémonie annuelle du "Subak Abian", par exemple, célèbre l'harmonie entre l'homme et l'environnement, renforçant ainsi l'importance du Subak dans la culture balinaise.

La visite des rizières de Bali offre un aperçu de ce riche patrimoine culturel. Les voyageurs peuvent observer le système d'irrigation complexe, s'émerveiller de la beauté tranquille des rizières en terrasses et se faire une idée de la spiritualité profondément enracinée qui imprègne la vie des Balinais. C’est un rappel qu'à Bali, la relation entre l'homme et la nature n'est pas une relation de domination mais de partenariat, et c'est une harmonie qui a permis à l'île de survivre pendant des siècles.







2 commentaires:

Anonyme a dit…

Nous avons eu le plaisir de visiter BALI en juin dernier avec
Nyoman qui parle parfaitement Français.
Nous le recommandons à toutes les personnes désireuses de découvrir son île et ses coutumes.
Mr Jean

Guide Francophone a dit…

Merci à vous